GABON–DIPLOMATIE : Participation du Gabon au COMAR 2
La ville de Luanda en République d’Angola, a abrité du 20 au 27 avril 2025, la Réunion régionale de haut-niveau préparatoire à la Deuxième Session de la Conférence Maritime de la Communauté Economique de l’Afrique Centrale (COMAR 2). La Délégation Gabonaise à cette réunion qui s’est tenue en prélude à la rencontre de Malabo était conduite par S.E.M Yvonne Cécile FOH, Ambassadeur, Directeur de la Règlementation et du Contentieux Maritime.
Voici l’Intégralité de l’entretien qu’elle nous a accordé à l’issue de ces travaux.
Bonjour Madame l’Ambassadeur, Directeur de la Règlementation et du Contentieux Maritime de la Direction Générale du Droit de la Mer du Ministère des Affaires Etrangères, Chargé de l’Intégration Sous Régionale et des Gabonais de l’Etranger.
Question : Madame l’Ambassadeur Directeur, vous avez été le Chef de la Délégation qui a représenté le Gabon aux travaux de la Conférence Maritime de la Communauté Economique de l’Afrique Centrale à Luanda. Pouvez-vous nous édifier dans quel contexte se sont tenus ces travaux ?
Réponse : la rencontre de Luanda était une réunion régionale de haut-niveau préparatoire à la Deuxième Conférence Maritime annuelle de la CEEAC (COMAR 2). Cette réunion s’inscrivait dans le cadre des directives de la COMAR 1 tenue en RDC en 2023. Elle répondait à la nécessité de lancer le processus d’élaboration de la Politique Intégrée des mers et des eaux continentales partagées de la CEEAC.
Question : quels sont les objectifs que s’est assigné la COMAR 2 ?
Réponse : l’objectif général de la COMAR 2 est de contribuer à la mise en œuvre des décisions et directives de la première édition de la Conférence Maritime. Ainsi, les travaux de Luanda visaient à recueillir les contributions des participants en vue de l’amélioration de trois (03) projets de documents, notamment la Politique Intégrée des mers et des eaux continentales partagées dans l’espace CEEAC, la Stratégie régionale sur le développement de l’économie bleue durable en Afrique centrale, et enfin la Stratégie régionale de gouvernance de l’espace maritime et des eaux continentales partagées de la CEEAC.
Question : les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale, prônent l’harmonisation des lois dans la sous-région pour une répression efficace de la Piraterie Maritime. Les présentes assises ont-elles tenues compte de cette recommandation ?
Réponse : tout à fait. Les recommandations des Etats membres sont la base des travaux en communauté. La problématique de la piraterie maritime et du brigandage en mer a figuré en bonne place des débats en ateliers.
Question : en matière de lutte contre la piraterie maritime, y’a-t-il eu des avancées significatives en rapport avec les engagements du COMAR 1 et quelle est la position du Gabon à propos ?
Réponse : comme précisé précédemment, la COMAR 2 vise la mise en œuvre des directives et décisions de la COMAR 1. On peut effectivement dire qu’au sortir de Luanda, des avancées vers la mise en œuvre des axes stratégiques adoptées à Kinshasa, sont notoires. La réunion des Ministres et celle des Chefs d’Etat vont entériner les travaux finaux des experts qui vont certainement se tenir en prélude de celles-ci.
Question : durant ces travaux, il a été abordé par les experts, chercheurs et des partenaires au développement, des réflexions sur la sécurité maritime et l’économie bleue dans l’espace maritime de l’Afrique Centrale confronté à des difficultés tel que la piraterie maritime, l’absence de contrôle de sécurité qui a pour conséquence la pêche illégale, le développement de réseaux de trafics et des migrations clandestines etc... Que devons-nous en définitive retenir du COMAR 2 ?
Réponse : on peut retenir que la COMAR 2 est un pas de plus vers la résolution des problèmes soulevés par votre question. En effet, la mise en œuvre d’une véritable Politique maritime régionale apparait comme une solution pour répondre aux menaces, risques et défis auxquels sont confrontés l’espace maritime et les eaux continentales partagées de la CEEAC.
Madame l’Ambassadeur, Directeur, la Direction Centrale de la Communication vous remercie.
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