Affaires étrangères/ PSGE

Les diplomates instruits sur les potentialités énergétiques et minières du Gabon

La deuxième réunion du PSGE consacrée à l’énergie, aux mines et aux projets prioritaires s’est déroulée le 20 juin à l’Hôtel des Affaires, en présence du Corps diplomatique accrédité, principal invité de ses assises.

Ainsi, jusqu’en 2009, le Gabon se caractérisait par une activité industrielle faible et peu diversifiée, en raison de l’existence de multiples freins au développement de ce secteur, dont la faible compétitivité-prix de l’électricité (16 US/MW, contre 7,5 au Congo, 8 au Nigeria, 12 au Maroc et 16 en Côte d’Ivoire). Autres entraves, l’exiguïté du marché, la faiblesse de l’appui aux entreprises, les taxes élevées, l’insuffisance d’une main d’œuvre qualifiée et son coût élevé. Malgré tout, les investissements consentis depuis 2009 sont supérieurs à ceux des trente dernières années cumulés.

Pour ce qui est de la situation des mines et métallurgie en 2009, en dépit d’un potentiel riche, le Gabon n’exploitait que son manganèse brut extrait de Moanda. Mais en 5 ans, la production minière s’est fortement développée et diversifiée. Le Gabon occupe désormais la 2ème place mondiale de production du manganèse. La filière OR a été restructurée et dynamisée. Ainsi, deux projets de rang mondial ont été identifiés à Bélinga et Maboumine, tandis qu’un nouveau cadre  des affaires plus attractif avec l’entrée en vigueur du nouveau Code minier, du cadastre minier et la création de la Société équatoriale des mines (SEM) sont effectifs. Le nombre de permis miniers est passé de 30 à 60. Désormais au stade industriel, la filière OR a produit 80 lingots en 2014, pour un chiffre d’affaire de 25 milliards de francs CFA.

La période 2016-2020 sera caractérisée par la mise en place de grands clusters à Bélinga, Maboumine et Moanda-Franceville. Il va également s’agir de mettre en place des corridors d’infrastructures et interconnecter les différents pôles économiques. 

Pour ce qui est de l’électricité, de 2009 à 2015, 242,5 MW ont été rajoutés aux 420 MW existants, dont 288 réellement disponibles en pointe, pour un investissement de342 milliards de francs CFA. Le nombre d’abonnés est passé quant à lui de 216 320 à 280 639. Tandis que la production d’eau a augmenté d’un cinquième.

Pour le projet relatif à l’assainissement des eaux usées de Libreville et ses environs (Akanda et Owendo), on devra construire 3 stations d’épuration. A Port Gentil, l’alimentation de la zone sud devra passer de 20 000m3/j actuellement à 60 00m3/j à l’horizon2025. 

Quant à la construction de 8 microcentrales, les études de faisabilité et de rentabilité desdits projets ont été faites. Il s’agira des sites Mibogo dans la Nyanga, Miokou à Mimongo, à Popa, à Aboumi, à la Lopé, à Ndindi et à Malinga. Ceux de Mbigou et de Medouneu étant à réhabiliter.

Enfin, l’Ecole des Mines et de Métallurgie de Moanda, elle est issue d’un partenariat public-privé entre l’Etat gabonais, ERAMET et sa filiale Comilog. Elle forme aux diplômes d’Ingénieur en Mines-métallurgie (18 mois), Licence professionnelle mine-métallurgie (12 mois) et Licence professionnelle minière (12 mois). Elle recrute au niveau BAC+ 2. L’Ecole a pour vocation de devenir le leader de la formation en secteur minier et métallurgique.